Depuis le 13 juin 2025, la deuxième saison de la série "Escort Boys" est disponible sur Prime Video. Cette fiction dramatique, portée par Guillaume Labbé, Thibaut Evrard, Simon Ehrlacher et Corentin Fila, explore les dérives et les subtilités du monde de l’escorting masculin en Camargue. Inspirée d’un fait divers, la série a su séduire par son audace, son réalisme et sa capacité à éviter les stéréotypes.

Un récit complet en deux saisons

Après deux saisons et douze épisodes, l’équipe créative met un point final à l’histoire. Dans une interview accordée à Télé-Loisirs, les comédiens ont confirmé que la série ne connaîtra pas de saison 3. "On a raconté ce qu’on voulait raconter", affirme Thibaut Evrard. Guillaume Labbé ajoute : "On tournerait autour des clientes et on deviendrait des accessoires. Ce n’est pas ce qu’on veut."

Une fiction pensée comme un diptyque

Réalisée par Ruben Alves, la série a été pensée initialement comme un long métrage en deux temps. La transition vers une deuxième saison a été un défi créatif : "La saison 2 a été un effort" confie Labbé, soulignant la complexité d’imaginer une suite à un projet aussi singulier.

La fin d’une aventure mais un succès intact

Malgré l’annonce de la fin, la série continue de séduire le public. Sur Prime Video, elle s’impose comme la deuxième série la plus regardée en France à la mi-juin 2025. En parallèle, TMC rediffuse la première saison, avec des audiences solides : 175.000 téléspectateurs pour le lancement, soit 1% de part d’audience.

Une fiction qui bouscule les représentations masculines

Outre son aspect divertissant, "Escort Boys" propose une réflexion sur la virilité contemporaine, le désir féminin et les frontières floues entre le corps, l’intimité et la performance. Chaque personnage explore des dimensions émotionnelles inattendues, transformant une série légère en objet de débat sociétal.

Des acteurs attachés au projet, mais lucides

Corentin Fila exprime sa gratitude mais aussi sa réserve : "C’est hyper jouissif à jouer, mais il faut savoir s’arrêter." Un avis partagé par Simon Ehrlacher qui insiste sur l’importance de ne pas diluer l’essence du projet : "On a développé ce qu’on devait développer. Aller au-delà serait prendre le risque d’appauvrir le propos."

Une fin qui respecte la logique narrative

Le dernier épisode de la saison 2 est conçu comme une conclusion. Il clôture les arcs narratifs tout en laissant une empreinte émotionnelle. Pas de cliffhanger, mais une fin cohérente, pensée avec soin. Ce choix artistique participe à la qualité globale de l'œuvre et à sa réception critique.

Quelle suite pour les talents de la série ?

Si "Escort Boys" s’arrête, ses acteurs et créateurs n’en restent pas là. Guillaume Labbé enchaîne avec de nouveaux projets, Ruben Alves pourrait revenir au cinéma, et les autres membres du casting sont sollicités sur plusieurs fronts. Le succès de la série pourrait aussi leur ouvrir des portes à l'international.

Un cas d'école pour les séries françaises sur plateformes

"Escort Boys" illustre la capacité des fictions françaises à trouver leur public sur les plateformes mondiales. Elle prouve qu’un récit local peut porter des enjeux universels, séduire les critiques comme les spectateurs, et s’imposer dans un paysage dominé par les productions anglo-saxonnes.

Une page se tourne, mais l'empreinte demeure

Avec une audace rare dans la fiction française, "Escort Boys" a su captiver et émouvoir. Si elle s’achève après deux saisons, son impact culturel et son écho dans les médias confirment la pertinence d’une narration assumée, sincère et audacieuse. Un adieu maîtrisé, mais certainement pas un oubli.