Récompensée par le site américain Indiewire, I May Destroy You s'impose comme la série télévisée la plus marquante, radicale et féministe de la décennie. Écrite, interprétée et réalisée par Michaela Coel, cette œuvre bouleverse les codes narratifs et aborde des thématiques contemporaines essentielles.
Un palmarès prestigieux signé Indiewire
Le site spécialisé Indiewire, réputé pour sa fine analyse de la production audiovisuelle mondiale, a récemment publié un classement des meilleures séries télévisées des années 2020. Au sommet de cette hiérarchie sélective : I May Destroy You, qui devance des titres aussi reconnus que The Underground Railroad, Reservation Dogs ou Normal People.
Ce sacre vient confirmer ce que de nombreux critiques et spectateurs avaient pressenti dès sa diffusion : une œuvre à la fois poignante, innovante et résolument ancrée dans l’ère post-#MeToo.
Résumé des séries présentes dans le classement d’Indiewire
Série | Créateur(trice) | Origine |
---|---|---|
I May Destroy You | Michaela Coel | Royaume-Uni |
The Underground Railroad | Barry Jenkins | États-Unis |
Reservation Dogs | Sterlin Harjo & Taika Waititi | États-Unis |
Normal People | Lenny Abrahamson & Hettie Macdonald | Irlande/Royaume-Uni |
Pachinko | Soo Hugh | Corée du Sud/États-Unis |
Michaela Coel : une voix essentielle de la décennie
Déjà remarquée pour sa comédie Chewing Gum, Michaela Coel explose véritablement avec I May Destroy You. Elle y incarne Arabella, une écrivaine londonienne victime d’une agression sexuelle. La série s’attache à retracer son parcours de reconstruction, dans un récit morcelé, oscillant entre flashbacks, introspections et scènes du quotidien.
Ce qui frappe d'emblée, c'est la maîtrise de l’écriture : incisive, honnête, sans filtre. La narration, inventive, épouse l’instabilité émotionnelle du personnage principal. Le female gaze imprègne chaque épisode, offrant un regard inédit sur des sujets aussi complexes que le consentement, le trauma ou la sexualité.
Une œuvre féministe et inclusive
I May Destroy You ne se contente pas de dénoncer. Elle explore les conséquences intimes des violences sexuelles, tout en abordant des thèmes rarement traités avec autant de nuance à l’écran : le sexe pendant les règles, le retrait non consenti du préservatif, l’amnésie traumatique, la masculinité vulnérable.
Coel insuffle à son récit une puissance militante. Loin d’un discours théorique, la série est nourrie par ses expériences personnelles, ce qui confère à l’ensemble une authenticité percutante. Le résultat : une œuvre profondément humaniste, politique, et radicalement moderne.
Pourquoi ce sacre est mérité
Critiques et spectateurs s’accordent : I May Destroy You est une série fondatrice, un tournant dans la manière de représenter les violences sexuelles et les identités. Elle a ouvert la voie à d’autres créations audacieuses, tout en installant Michaela Coel comme l’une des figures majeures de l’industrie audiovisuelle contemporaine.
Son audace narrative, sa finesse psychologique et son engagement féministe en font une œuvre phare, tant sur le plan artistique que sociétal.
Une réception critique unanime
Depuis sa diffusion, la série a récolté une pluie de récompenses et s’est imposée dans de nombreux classements internationaux. À Terrafemina, elle fut qualifiée de "véritable choc télévisuel" et comparée à des classiques comme Fleabag ou Girls.
Voici quelques citations issues de la presse spécialisée :
- "Un chef-d'œuvre féministe d'une intensité rare" – Télérama
- "Brutale, sincère, nécessaire" – Libération
- "Une claque narrative qui redéfinit le médium" – The Guardian
Un classique contemporain
Quelques années seulement après sa première diffusion, I May Destroy You est déjà considérée comme une œuvre incontournable. En traitant de manière frontale des réalités trop souvent tues, Michaela Coel signe une série essentielle, qui continuera d’inspirer les créateur·rices de demain.
Le choix d’Indiewire n’est donc pas seulement une consécration critique : c’est aussi une validation historique. Un jalon dans la mémoire collective télévisuelle des années 2020.
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