Le 14 décembre 2024, Angélique Angarni-Filopon entrait dans l’histoire en devenant la première Miss Martinique couronnée Miss France. À 34 ans, elle était également la première femme de plus de trente ans à décrocher ce titre prestigieux. Une élection saluée par beaucoup, mais qui n’a pas échappé aux critiques acerbes sur les réseaux sociaux.
Une vidéo coup de poing pour répondre à la haine
Le 30 juillet 2025, Angélique a publié une vidéo de plus de 7 minutes sur TikTok dans laquelle elle répond frontalement à ses détracteurs. S’adressant directement à la caméra, elle dénonce les propos blessants reçus depuis son élection. « Cela fait 7 mois que je suis Miss France, et 7 mois que je me heurte à la méchanceté des gens », déclare-t-elle avec émotion.
La violence des commentaires sur le physique
La vidéo intervient après la diffusion, par un compte fan, d’un extrait de son passage lors d’un show régional. Les réactions ne se sont pas fait attendre : certains internautes l'ont qualifiée de « Miss thon » ou encore « On dirait qu’elle a eu un 4e enfant ».
Face à cette vague de body shaming, Angélique ne se laisse pas intimider : « La même haine que vous mettez dans ces commentaires qui parlent de mon poids, j’espère que vous mettez exactement la même force quand vous poussez des haltères à la salle, et pas quand vous levez un paquet de chips Lays sur votre canapé. »
Un message fort sur l’acceptation de soi
En assumant ses courbes et les variations naturelles de son corps, Angélique renverse le discours dominant sur l’image corporelle féminine. « Oui, ceci est un corps qui change, qui évolue, qui grossit. C’est le propre d’une femme », affirme-t-elle tout en effectuant un tour sur elle-même.
Elle refuse toute injonction à la minceur et revendique son droit à la gourmandise et au plaisir : « J’ai décidé de lâcher prise, de me faire plaisir quand j’en ai envie. Je me câline avec des bonbons, des gâteaux, parce que ça me fait plaisir. »
Analyse des types de commentaires haineux subis
Type de commentaire | Exemple | Impact émotionnel |
---|---|---|
Body shaming | « Elle a forcé sur le buffet » | Humiliation, pression sur l’apparence |
Comparaison insultante | « Miss thon » | Atteinte à la dignité |
Jugement sur la maternité | « On dirait qu’elle a eu un 4e enfant » | Sexisme, contrôle du corps féminin |
Une prise de parole saluée sur les réseaux
La vidéo d’Angélique a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, recevant des milliers de commentaires de soutien. De nombreuses femmes ont exprimé leur reconnaissance pour cette prise de parole sincère et courageuse, appelant à un changement de regard sur les corps féminins.
Son message dépasse le cadre du concours Miss France et touche à une problématique de société : la tyrannie de la minceur et le regard oppressant que subissent les femmes dans l’espace public numérique.
Une critique des normes imposées aux femmes
« Ce n’est pas normal d’avoir à vivre ça », rappelle Miss France. Elle dénonce une société où les femmes sont constamment jugées sur leur apparence. « Vous décidez que ce corps vous appartient, qu’une morphologie doit être dictée selon vos envies, vos besoins. Eh bien, ça cesse », martèle-t-elle.
Elle revendique le droit de chaque femme à exister pleinement, au-delà des normes restrictives, et rappelle : « Je suis et je resterai Miss France toute ma vie. Que vous soyez contents ou non, cette écharpe m’appartiendra. »
Enjeux de représentation et rôle modèle
En tant que première Miss France de plus de 30 ans, Angélique incarne un renouveau dans les critères de beauté. Elle devient une figure de diversité corporelle et générationnelle, un rôle modèle pour les femmes qui ne se reconnaissent pas dans les standards traditionnels.
Son message contribue à la construction d’un imaginaire inclusif où toutes les morphologies ont leur place. Son combat pour la bienveillance participe à un changement de paradigme nécessaire dans l’univers médiatique et culturel.
Vers une culture de la bienveillance
Angélique Angarni-Filopon n’a pas seulement conquis la couronne de Miss France, elle s’affirme aujourd’hui comme une voix forte pour une société plus tolérante et plus respectueuse du corps des femmes. En assumant ses formes, ses choix et son discours, elle brise un tabou : celui de la perfection imposée.
À travers son témoignage, elle invite chacun à repenser son regard, à pratiquer l’indulgence et à valoriser les parcours singuliers. Son courage rappelle une évidence trop souvent oubliée : la dignité ne dépend pas d’un tour de taille, mais de la force de caractère.
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