Ce dimanche 25 mai 2025, dans l'émission satirique La dernière diffusée sur Radio Nova, Pierre-Emmanuel Barré n'a pas mâché ses mots. Fidèle à son style provocateur, l'humoriste a fustigé la couverture du conflit israélo-palestinien par les grandes chaînes d'information françaises, notamment les journaux télévisés de TF1 et France 2.
Les grandes chaînes d'information pointées du doigt
Barré ironise : « Quelle chance on a d’avoir une presse libre, indépendante, honnête et rigoureuse pour nous tenir informés ! » Avant de lancer, plus sérieusement : « Depuis deux semaines, Netanyahu a un comportement limite acceptable et les médias se réveillent à peine. » Un sarcasme qui souligne, selon lui, le retard et le manque de rigueur dans le traitement de cette crise humanitaire par les médias grand public.
Une accusation de silence prolongé
Dans son billet, Barré accuse ouvertement les JT de TF1 et France 2 de négliger la situation à Gaza. Selon un rapport publié par "Arrêt sur Images", entre janvier et février 2024, seulement 5 minutes sur 29 heures d’antenne ont été consacrées aux victimes civiles palestiniennes. Ce chiffre est présenté comme symptomatique d’un désintérêt ou d’un filtrage volontaire de l’information.
Chaîne | Durée totale d’antenne (jan-fév 2024) | Temps consacré à Gaza |
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TF1 | 15 heures | 3 minutes |
France 2 | 14 heures | 2 minutes |
Des présentateurs sous le feu des critiques
Les journalistes vedettes Gilles Bouleau (TF1) et Anne-Sophie Lapix (France 2) n’échappent pas aux attaques de Barré. Il raille : « Leur 20h commence à 23h tellement ils sont à la traîne sur l’actualité. » Une manière de dénoncer la lenteur, voire l’inaction, de ces figures médiatiques dans la couverture de certains sujets sensibles.
Une charge contre le double discours des médias
« Soit ils ne savaient pas, soit ils ont choisi de ne pas en parler », accuse Barré, avant d’aller plus loin : « Et dans les deux cas, ce sont de mauvais journalistes. » Le chroniqueur évoque également le revirement soudain des lignes éditoriales, suggérant une pression politique ou institutionnelle dans le traitement de l'information liée à Israël.
L’impact sur la confiance envers les médias
Le chroniqueur termine son billet en s’inquiétant de la méfiance croissante des citoyens envers les médias. « Ce qui est terrible, ce n’est pas que deux Français sur trois ne font pas confiance aux médias… c’est qu’un sur trois leur fait encore confiance ! » Une punchline qui résume bien le malaise ambiant autour de l'information télévisée en France.
Le contexte du licenciement de Guillaume Meurice
La chronique de Barré fait également écho au récent départ de Guillaume Meurice de France Inter, après une blague controversée sur Benyamin Netanyahu. L’humoriste, désormais sur Radio Nova, incarne selon Barré la conséquence d’une censure déguisée qui toucherait certains humoristes et chroniqueurs trop critiques envers Israël ou le gouvernement français.
Un appel à une presse plus engagée et transparente
En conclusion, Pierre-Emmanuel Barré appelle implicitement à une refonte de la manière dont les grands médias abordent les sujets de politique internationale. Pour lui, le journalisme doit retrouver son rôle fondamental : informer, sans peur ni parti pris. Un message clair adressé non seulement aux téléspectateurs, mais aussi à ceux qui font l’actualité chaque soir à 20h.
Entre humour et vérité
Si la forme est volontairement provocante, le fond du message de Pierre-Emmanuel Barré soulève des questions légitimes. La couverture médiatique du conflit israélo-palestinien reste un sujet hautement sensible et clivant, qui nécessite, plus que jamais, une information exhaustive, contextualisée et honnête.