Le jeudi 24 juillet 2025, lors de l’émission "Les Vraies Voix" diffusée sur Sud Radio, un échange sur la situation à Gaza a conduit à un moment de tension extrême. L’invitée Rizlaine Sellika, journaliste et réalisatrice, a quitté le plateau en direct, dénonçant une tentative de censure. L’événement a été largement relayé sur les réseaux sociaux.
Une séquence coupée du replay : la journaliste riposte
Après l’incident, Rizlaine Sellika a partagé sur Instagram la séquence manquante du replay de l’émission. Elle y déclare : « Très difficile de dénoncer le génocide à Gaza mais je l’ai fait la tête haute. » Elle affirme que l’extrait a été coupé car jugé « trop cacophonique », mais insiste : « Ce que j’ai dit était clair. Et surtout : vrai. »
Les déclarations qui ont enflammé le débat
Au cours de l’échange, Rizlaine Sellika a condamné l’antisémitisme tout en dénonçant les violences à Gaza, qualifiant les événements de « génocide ». Judith Beller, l’animatrice, a tenté de modérer les propos pour maintenir un équilibre dans le débat. Nathalie Cohen-Beizermann, vice-présidente du CRIF, s’est également exprimée à distance, contestant le terme employé par la journaliste.
Chronologie des événements en plateau
Heure | Événement |
---|---|
17h45 | Début du débat sur Gaza et l'antisémitisme |
18h10 | Intervention téléphonique de Nathalie Cohen-Beizermann |
18h25 | Échange tendu entre Rizlaine Sellika et les animateurs |
18h30 | Départ en direct de Rizlaine Sellika |
Liberté d’expression et accusations de censure
Le cœur du conflit repose sur la perception d’une atteinte à la liberté d’expression. Rizlaine Sellika accuse les animateurs de l’avoir empêchée de s’exprimer sur un sujet sensible. De leur côté, les présentateurs défendent la nécessité d’une modération éditoriale dans le cadre d’un débat public en direct.
Des réactions contrastées sur les réseaux sociaux
L’extrait publié par la journaliste a rapidement suscité des milliers de réactions sur Instagram et X (anciennement Twitter). Certains internautes saluent son courage, d’autres critiquent une attitude jugée provocante. Ce débat illustre une nouvelle fois la complexité de traiter le conflit israélo-palestinien dans les médias français.
La séquence controversée : ce que dit le droit
Sur le plan juridique, le terme « génocide » revêt une portée extrêmement précise et grave. L’accuser publiquement un État de génocide sans décision d’une juridiction internationale peut exposer à des poursuites pour diffamation ou incitation à la haine. Cette réalité explique en partie la réaction des animateurs, soucieux de respecter un cadre légal strict.
Analyse des tensions éditoriales
Le cas Sellika révèle aussi la tension persistante entre engagement journalistique et neutralité médiatique. Faut-il privilégier la rigueur du débat ou la liberté totale d’opinion ? Sud Radio, en tant que média à forte audience, est tenue à une responsabilité particulière dans la gestion de sujets aussi explosifs.
Vers un précédent dans la régulation médiatique ?
Certains experts médias estiment que cette affaire pourrait faire date. Elle pose la question de la régulation du débat public en direct : faut-il établir des limites explicites aux propos autorisés à l’antenne, ou préserver un espace de parole libre, quitte à susciter la polémique ?
Sud Radio répond aux critiques
Dans le replay officiel, Judith Beller conclut avec une pointe d’ironie : « C’est la parole libre sur Sud Radio, pas de censure ». Une manière de désamorcer les critiques, mais qui laisse planer le doute sur les pratiques éditoriales réelles de la station.
Une polémique révélatrice d’un malaise plus large
L’affaire Rizlaine Sellika dépasse le simple incident médiatique. Elle interroge la place de la voix dissidente dans les médias traditionnels, l’équilibre entre liberté d’expression et responsabilité, et l’extrême sensibilité du débat autour de Gaza. Dans un contexte international déjà sous tension, chaque mot compte – et chaque silence aussi.
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