Le 11 juin 2025, les Sociétés des journalistes (SDJ) de RMC et BFMTV ont publié un communiqué virulent dénonçant la présence régulière de Barbara Lefebvre sur leurs antennes. Connue pour ses prises de position tranchées dans "Les Grandes Gueules" et "BFM Story", la chroniqueuse est accusée par les SDJ de ternir l’image des rédactions par ses déclarations jugées haineuses.
Un précédent qui avait déjà fait polémique
Déjà en février 2025, les journalistes de RMC avaient exprimé leur indignation suite à des propos tenus par Barbara Lefebvre sur i24News, dans lesquels elle mettait en cause la population civile de Gaza. Ces propos avaient été fermement condamnés, suscitant une mise à l’écart temporaire de l’antenne par la direction de RMC.
Chronologie des polémiques liées à Barbara Lefebvre
Date | Événement | Conséquence |
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Février 2025 | Déclaration sur Gaza sur i24News | Mise à l'écart temporaire |
20 mai 2025 | Participation à un concert d'Eyal Golan | Réprobation publique |
Juin 2025 | Animation d'un gala pro-armée israélienne | Appel au retrait définitif |
Une demande collective pour son retrait immédiat
Le ras-le-bol des rédactions est tel que plusieurs syndicats ont rejoint l’appel des SDJ. Le SNJ, la CGT et la SNME-CFDT de RMC/BFMTV ont signé une déclaration commune appelant au retrait immédiat de Barbara Lefebvre des antennes. Ils jugent ses propos « inacceptables, abjects et incompatibles avec les valeurs des rédactions ».
Les propos reprochés à Barbara Lefebvre
Les déclarations de la chroniqueuse qui ont mis le feu aux poudres concernent notamment l’idée que "les civils à Gaza sont aussi responsables que le Hamas" et que "la bande de Gaza doit devenir une zone vierge". Ces propos sont accusés de nourrir la haine, violer les principes éthiques du journalisme, et franchir la ligne rouge de la liberté d’expression.
La réaction (jugée insuffisante) de la direction de RMC
Malgré une première mise à l’écart de Barbara Lefebvre, les SDJ estiment que la direction n’a pas pris la pleine mesure de la gravité de la situation. Sa réapparition sur l’antenne, peu après, est vécue comme une provocation par une partie des journalistes.
Vers une fracture au sein du groupe CMA CGM ?
Le groupe CMA CGM, propriétaire de RMC et BFMTV, pourrait voir son image écornée par cette affaire. L’enjeu est d’autant plus sensible que le climat autour du traitement médiatique du conflit israélo-palestinien est particulièrement tendu.
Le débat sur la liberté d'expression dans les médias
Cette affaire relance le débat fondamental sur les limites de la liberté d’expression dans les médias. Les SDJ rappellent que celle-ci s’exerce dans un cadre légal strict, où le respect de la dignité humaine et la lutte contre les propos haineux doivent prévaloir.
Un cas qui fait jurisprudence ?
Le cas Barbara Lefebvre pourrait servir de référence pour l’avenir quant à la gestion des intervenants dans les médias d'information. La question reste ouverte : jusqu'où peut-on tolérer les opinions personnelles, lorsqu'elles entrent en contradiction directe avec la déontologie journalistique ?
Une décision attendue au sommet
Alors que la pression monte, tous les regards sont désormais tournés vers les directions de RMC et de BFMTV. Les SDJ, les syndicats, mais aussi une partie du public, attendent un signal clair sur les valeurs que souhaitent incarner ces médias dans le paysage audiovisuel français.