Cet été devait être synonyme de repos et de ressourcement pour Rofrane Bambara, figure emblématique de l’émission Familles nombreuses : la vie en XXL. Accompagnée de son mari Nasser et de leurs enfants, elle avait choisi le Maroc pour souffler après une année éprouvante. Mais les vacances ont rapidement laissé place à la fatigue, à l'inquiétude et à une forme d'épuisement émotionnel.

En effet, alors qu’elle espérait retrouver de l’énergie, Rofrane a dû faire face à des douleurs physiques et surtout à une incertitude angoissante concernant l’affectation scolaire de son fils Chemsy-Dine, porteur de troubles du spectre autistique (TSA).

Un quotidien marqué par l’incertitude administrative

La fin de l’année scolaire n’a laissé que peu de répit à la famille. Entre les fortes chaleurs ayant vidé les établissements et les rendez-vous médicaux et administratifs pour assurer une place adaptée à Chemsy, les démarches se sont avérées fastidieuses et peu fructueuses.

Dans une série de stories publiées sur Instagram, Rofrane confie avec émotion : « Je pleurais tous les jours. On était dans la paperasse, les avocats… » La voix chargée de fatigue et de frustration, elle dévoile le stress d’un parent confronté à un système souvent peu réactif face aux besoins particuliers.

Un départ en vacances sous le signe du doute

Malgré ce contexte difficile, le couple Bambara a décidé de partir au Maroc. Un choix presque contraint par la nécessité de préserver un équilibre mental. « On ne savait pas quoi faire… J’ai dit à Nasser : viens, on part, sinon je vais craquer. » Une décision salvatrice, bien que le voyage ait lui aussi laissé des traces : « Je suis rentrée encore plus claquée. Pour être très honnête, je suis même bloquée du dos. »

Préparer la rentrée malgré l’inconnu

À l’approche de la rentrée scolaire, l’absence de réponse concernant l’école de Chemsy oblige la famille à anticiper sans garanties. Rofrane déclare : « Je vais commencer à leur prendre leurs affaires d'école même si pour Chemsy je ne sais pas encore où il va aller. »

Cette situation rend impossible l’organisation du transport scolaire, un autre casse-tête administratif pour de nombreuses familles dans la même configuration.

Les défis de l’inclusion scolaire pour les enfants autistes

Le cas de Chemsy illustre les difficultés systémiques que rencontrent de nombreux enfants atteints de troubles du spectre autistique. Les retards d’affectation, le manque d’unités spécialisées, la pénurie d’auxiliaires de vie scolaire (AVS), autant d'obstacles que les familles doivent affronter.

Une prise de parole militante en gestation

Dans ses messages, Rofrane Bambara évoque sa volonté de s’exprimer publiquement, une fois que la situation de son fils sera clarifiée : « Je prendrai la parole pour toutes les familles qui vivent la même chose que nous. »

Elle entend ainsi porter la voix de parents en détresse, mettre en lumière un combat trop souvent relégué à la sphère privée et exiger une meilleure prise en charge des enfants en situation de handicap.

Une force tranquille au service de ses enfants

Malgré les embûches, Rofrane ne renonce pas. Fatiguée mais résolue, elle continue d’avancer. Son engagement et sa résilience forcent l’admiration de nombreux internautes qui suivent ses aventures quotidiennes avec bienveillance.

À travers ce témoignage, elle rappelle l'importance d’un accompagnement institutionnel à la hauteur des enjeux liés à l’inclusion scolaire et sociale des enfants autistes.

Un combat collectif à poursuivre

L’histoire de Chemsy et de sa famille dépasse le simple cadre personnel. Elle incarne un combat sociétal pour la reconnaissance des besoins spécifiques des enfants neuroatypiques. Les témoignages comme celui de Rofrane Bambara sont essentiels pour faire évoluer les mentalités et influer sur les politiques publiques en faveur d’une véritable école inclusive.

En attendant des réponses concrètes, Rofrane et sa tribu poursuivent leur chemin, avec courage, détermination et beaucoup d’amour.