"Sorry, Baby", premier long-métrage d’Eva Victor, est bien plus qu’un film : c’est une expérience cinématographique intense qui ne laisse aucun spectateur indemne. Portée seule par Eva Victor, qui cumule les rôles d’actrice principale, de réalisatrice et de scénariste, l’œuvre explore les mécanismes du traumatisme féminin avec une audace rare. Encensé à Cannes, le film est devenu un phénomène outre-Atlantique, porté par une réalisation maîtrisée et une approche narrative bouleversante.
Une voix singulière : Eva Victor
Connue initialement pour ses performances humoristiques sur le web, Eva Victor impose ici un regard d’une précision redoutable. À peine trentenaire, elle signe un film d’une maturité impressionnante. Dans "Sorry, Baby", elle incarne Agnès, une femme brillante, caustique, tourmentée, qui confronte les fantômes d’un passé douloureux au cours d’un weekend avec sa meilleure amie.
Un synopsis épuré pour un choc émotionnel
Le récit prend place dans une ville reculée, où les éléments naturels – forêts, brume, vent, phares – semblent faire écho aux émotions intérieures d’Agnès. Le retour de son amie d’université déclenche une série de souvenirs enfouis. Chapitre après chapitre, le passé resurgit, révélant la blessure centrale du personnage. Le spectateur assiste alors à une forme d’émancipation viscérale, livrée sans artifice ni pathos.
Tragicomédie et ruptures de ton maîtrisées
Le film ne se limite pas au registre du drame. Il convoque tour à tour l’humour noir, la tendresse, la poésie et même l’angoisse, dans des transitions parfaitement calibrées. Une scène de blackout dans la maison devient un moment de pur suspense, digne d’un thriller psychologique. Une esthétique proche de la maison de production A24, qui distribue le film.
La mise en scène au service du propos
La force du film réside aussi dans son langage visuel. Chaque plan est soigné, réfléchi, chargé de sens. Certains choix narratifs s’avèrent profondément symboliques, comme les feuilles de thèse qu’Agnès, enseignante en lettres, utilise de manière inattendue. Ces images, puissantes, restent longtemps en mémoire.
Un film aux multiples dimensions
"Sorry, Baby" ne s’enferme dans aucun genre. Il se joue des classifications et explore librement la comédie, le drame, le thriller et même le cinéma contemplatif. Cette liberté de ton reflète celle de son héroïne, qui lutte pour s’extraire des contraintes imposées par le regard social.
Un casting secondaire de qualité
Aux côtés d’Eva Victor, Naomi Ackie livre une performance subtile. Déjà remarquée dans "Mickey 17", l’actrice britannique apporte une sensibilité complémentaire à la densité du personnage principal. Leur relation à l’écran est sincère, crédible, émotive sans tomber dans l’excès.
Un accueil critique élogieux
Présenté au Festival de Cannes, le film a reçu une ovation critique. Outre-Atlantique, les journaux se sont emparés du phénomène pour tenter de cerner le profil d’une cinéaste émergente aussi fascinante qu’énigmatique. Sur les plateformes sociales, les spectateurs partagent leur émotion avec ferveur, parfois submergés par la résonance intime du propos.
Les grandes dates du phénomène "Sorry, Baby"
Date | Événement |
---|---|
15 mai 2025 | Première mondiale au Festival de Cannes |
1er juillet 2025 | Sortie en salles aux États-Unis |
20 juillet 2025 | Sortie en France |
28 juillet 2025 | Explosion médiatique après critiques élogieuses |
Une œuvre cathartique pour toute une génération
Avec ce premier film, Eva Victor donne une voix forte à une expérience universelle encore trop peu représentée à l’écran. Le récit, centré sur une femme confrontée à son passé, résonne dans une société en quête de sens, d’égalité et de reconnaissance des souffrances silencieuses.
Un souffle nouveau dans le cinéma engagé
"Sorry, Baby" s’impose comme un incontournable de l’été 2025. Plus qu’un film féministe, c’est une œuvre humaniste, portée par un regard affûté, une écriture brillante et une mise en scène incisive. Eva Victor impose un style, une vision, une urgence de dire. On attend déjà son prochain projet avec impatience.
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