Starsky et Hutch : la vérité derrière le duo mythique des années 70

27-07-2025 11:54 People
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Le mythe de la série Starsky et Hutch, emblème télévisuel des années 70, repose sur une image d’unité et de complicité entre ses deux héros. Mais derrière cette façade harmonieuse se cache une vérité bien plus nuancée. Grâce aux confidences exclusives d’Antonio Fargas, alias Huggy les bons tuyaux, levons le voile sur les tensions réelles entre David Soul et Paul Michael Glaser.

 

Une série culte aux codes visuels inoubliables

 

Avec sa Ford Gran Torino rouge à bande blanche, ses poursuites trépidantes dans les rues de Los Angeles, et ses personnages au style marqué, Starsky et Hutch s’est imposée comme une œuvre phare de la pop culture télévisuelle. Diffusée entre 1975 et 1979, la série policière a captivé un public international, notamment en France où elle jouit encore aujourd’hui d’un statut culte.

Ce succès planétaire repose en grande partie sur l’alchimie entre les deux détectives stars : David Starsky, impulsif et passionné, interprété par Paul Michael Glaser, et Ken Hutchinson, plus posé et cérébral, incarné par David Soul. Leur complicité apparente a contribué à façonner l'identité de la série.

 

Une amitié fictive… mais pas toujours authentique

 

Antonio Fargas, éternel Huggy les bons tuyaux, a récemment livré un témoignage révélateur dans le cadre de la sortie de l’ouvrage Antonio Fargas, la coolitude incarnée, signé Patrick Loubatière. Dans une interview accordée à Télé Star, il revient sur les dessous d’un tournage pas aussi serein qu’il n’y paraît.

« Leur alchimie avait quelque chose de très spécial, mais ils étaient très différents », confie Fargas, évoquant les contrastes profonds entre les deux acteurs. Si leur collaboration à l’écran semblait fluide, les relations en coulisses étaient marquées par des divergences de tempérament, d’approche du métier, et parfois de véritables frictions.

À travers cette déclaration, l’acteur américain nuance la perception publique de cette union professionnelle. « Ils ont combattu côte à côte… puis l’un contre l’autre. » Une métaphore puissante qui reflète la complexité d’une relation oscillant entre rivalité et respect mutuel.

 

Le personnage de Huggy : d’un rôle secondaire à une icône

 

Antonio Fargas révèle également que son personnage n’était, à l’origine, destiné qu’à une brève apparition. « Le réalisateur Barry Shear m’avait choisi car j’avais déjà tourné avec lui dans Meurtres dans la 110e rue. Mon manager a eu la brillante idée d’ajouter une clause me garantissant un cachet pour chaque épisode, que je sois présent à l’écran ou non. »

Grâce à cette astuce contractuelle, Huggy est devenu un personnage récurrent, apportant une touche d’humour et d’ironie bienvenue. Il incarne à lui seul le contrepoint charismatique du duo policier, tout en témoignant de la diversité urbaine des années 70.

 

Un lien durable malgré les dissensions

 

Malgré les tensions passées, Antonio Fargas affirme avoir gardé des liens sincères avec ses deux anciens partenaires. Il raconte une anecdote marquante : « Un jour, je suis tombé sur David Soul dans un avion à destination de New York. À l’arrivée, il m’a demandé à visiter le quartier où j’avais grandi. »

Une escapade impromptue mais révélatrice d’un respect intact. « Tout le voisinage tapait aux fenêtres en le voyant », se souvient-il avec humour. Cette scène illustre bien le paradoxe d’une relation professionnelle complexe mais enrichissante, qui a su transcender les années et les différends.

 

Tableau récapitulatif : dynamique du trio principal

 

Personnage Acteur Nature de la relation Impact sur la série
Starsky Paul Michael Glaser Rivalité avec Soul Énergie brute, tension palpable
Hutch David Soul Collaboration conflictuelle Compensation du duo, équilibre
Huggy Antonio Fargas Amical avec les deux Humour, cohésion secondaire

 

Un miroir du show-business des années 70

 

Cette histoire n’est pas isolée dans le monde du spectacle. Nombreux sont les duos célèbres ayant affiché une entente parfaite à l’écran, tout en nourrissant des conflits personnels derrière les caméras. Cela fait partie du paradoxe de la performance artistique : transformer la friction en magie scénaristique.

En cela, Starsky et Hutch illustre à merveille l’essence du divertissement des années 70 : flamboyant, intense, souvent improvisé, et profondément humain. La série continue de fasciner car elle reflète les paradoxes d’une époque où le charisme prenait parfois le pas sur la stabilité des relations humaines.

 

Un héritage toujours vivant

 

Des décennies après son arrêt, la série continue d’inspirer les nouvelles générations. Rediffusée régulièrement sur des chaînes thématiques, elle fait l’objet d’analyses, de documentaires, et même de réinterprétations cinématographiques, comme le film de 2004 avec Ben Stiller et Owen Wilson.

Mais ce qui perdure surtout, c’est cette capacité à créer du mythe à partir de réalités parfois tendues. Le duo Starsky et Hutch, aussi imparfait fut-il en dehors des plateaux, a su incarner l’idéal d’un tandem uni face à l’adversité.

 

Quand le conflit nourrit la légende

 

La révélation des tensions entre David Soul et Paul Michael Glaser n’amoindrit en rien la puissance symbolique de leur duo. Au contraire, elle humanise deux figures que l’on croyait fusionnelles, et nous rappelle que les grandes œuvres naissent souvent de contrastes intenses.

Grâce à Antonio Fargas, nous redécouvrons une page d’histoire télévisuelle sous un nouveau jour. Une page faite d’amitié, de tensions, mais surtout de passion artistique. L’icône Huggy n’a pas seulement distribué des bons tuyaux : il nous offre aussi une précieuse leçon de vérité sur les coulisses de la création.

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Rédacteur
Julien
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Passionné d'actualité musicale et télévisuelle. Je décrypte les tendances musicales et les grands temps forts de la télévision française.

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