Mardi 15 juillet, au lendemain du décès de Thierry Ardisson, France 2 a décidé de rendre hommage à l’homme de télévision disparu à 76 ans des suites d’un cancer du foie. L'émission, orchestrée par Stéphane Bern, a réuni une pléiade d’invités parmi lesquels Léa Salamé, Maïtena Biraben, Jérôme Béglé, et surtout Tom Villa, ancien chroniqueur emblématique de Salut les Terriens !.

Tom Villa, du stagiaire à l’héritier spirituel

Entre 2015 et 2019, Tom Villa s’est imposé comme une figure incontournable du talk-show du samedi soir grâce à sa chronique du "stagiaire". Pour l'humoriste, travailler aux côtés de Thierry Ardisson représentait un rêve d’adolescent devenu réalité. Dans une déclaration récente au Parisien, il confiait : « Ardisson, c'était toute mon adolescence (...) Bosser pour lui, c'était mon rêve ultime ».

Un hommage empreint de sincérité et d’humour

Sur le plateau de France 2, Tom Villa n’a pas mâché ses mots : « Thierry, tu fais chier. Si je suis là, c’est que tu n’es pas là. Et franchement, c’est moins drôle ». Fidèle à l’esprit de son mentor, l’humoriste a mêlé tendresse, moquerie et émotion, déclarant qu’il avait hésité à venir pour éviter de « dire trois banalités » sur Ardisson, avant de réaliser qu’il ne pouvait pas laisser les hommages publics se conclure sur les témoignages de Jack Lang ou Bernard Montiel.

Un style Ardisson assumé jusqu’au bout

Tom Villa a rappelé l’esprit provocateur de Thierry Ardisson : « Toi qui n’as jamais hésité à dire deux-trois saloperies pour le buzz, si je n’étais pas venu ce soir, qui aurait dit du mal de toi ? » Il a même évoqué quelques moments télévisés controversés, de Jeremstar au robot Jean-Mi, en passant par une séquence le mettant en queue-de-pie à Pigalle.

Un départ orchestré à la manière d’un dernier show

L’humoriste a également souligné la mise en scène involontairement parfaite de cette disparition survenue le 14 juillet, au cœur de l’été médiatique : « Léa Salamé est cramée, Delahousse est en vacances, Cyril Féraud voulait faire un '100% logique' spécial Ardisson, Drucker regarde le Tour de France... Résultat : c’est Stéphane Bern qui s’y colle ».

La rareté du direct chez Ardisson, une ironie du destin

Tom Villa a relevé l’ironie d’un hommage en direct à un homme qui évitait ce format : « Certains disent que tu n’aimais pas ça, que ça te foutait le trac. Mais surtout parce que le direct, il y a des banalités, et toi, tu détestais ennuyer les téléspectateurs ».

Un adieu personnel, chargé d’émotion

En conclusion, l’humoriste a laissé tomber le masque : « J’aurais tout fait pour croiser ton chemin, ne serait-ce que 10 secondes. J’ai eu la chance de le croiser pendant 10 ans. Merci patron. On pense fort à Audrey et aux enfants. On prend soin de ceux qui restent. Et toi, tu embrasses ceux qui nous manquent. Je t’aime fort Thierry ».

Rétrospective : Thierry Ardisson en quelques dates

Un héritage télévisuel qui perdure

Thierry Ardisson laisse derrière lui un héritage unique dans le paysage audiovisuel français. Inventeur de formats audacieux, défenseur de la liberté de ton, il a marqué plusieurs générations de téléspectateurs et de professionnels de la télévision. Son influence se perpétue aujourd’hui à travers les carrières de ceux qu’il a révélés et inspirés.

Une légende de la télé saluée par ses pairs

À travers l’hommage poignant de Tom Villa, c’est toute une époque qui s’est exprimée mardi soir sur France 2. Un dernier clin d’œil à l’esprit irrévérencieux d’un homme qui aura marqué son temps, jusqu’à la dernière réplique. Merci Thierry Ardisson, l’homme en noir de la télévision française.