L'édition 2025 du ZEvent, prévu du 5 au 7 septembre depuis le Zénith de Montpellier, s’annonçait comme un nouveau temps fort de la solidarité sur Twitch. Mais avant même son lancement, l’événement s’est retrouvé au cœur d’une tempête médiatique provoquée par l’inscription du député Renaissance Denis Masséglia.

Un député gamer au cœur de la controverse

Passionné de jeux vidéo et fervent adepte de l’e-sport, Denis Masséglia a annoncé sa participation au ZEvent sur le réseau social X le 27 juillet. Pourtant, sa présence a rapidement suscité des réactions négatives, notamment de la part de certains streamers influents. Antoine Daniel, figure bien connue du milieu, n’a pas hésité à le qualifier de « petit député médiocre », appelant même à son retrait.

Le soutien controversé à la loi Duplomb

La raison principale de cette levée de boucliers : son soutien affiché à la loi Duplomb, jugée nocive par plusieurs organisations, dont la Ligue contre le cancer – bénéficiaire cette année de la levée de fonds du ZEvent. Ce lien a été perçu comme une incohérence majeure par de nombreux internautes et participants.

Réaction du député : autodéfense et plaintes déposées

Face à l’intensité des attaques, Denis Masséglia a publié un communiqué pour défendre sa position. Il rappelle son ancrage dans la culture geek et son respect des conditions fixées par l’organisation : « Avant d’être député, j’étais un joueur invétéré, un lecteur de mangas, un fan d’e-sport ».

Il affirme également faire face à un « déferlement de haine » en ligne, révélant qu’il déposera plusieurs plaintes pour menaces, insultes et incitations au suicide. Une réponse juridique à une vague d’hostilité numérique qu’il juge injustifiée.

Les nouvelles règles du ZEvent 2025

Dans un contexte de crispation et d’emballement médiatique, l’organisation du ZEvent a annoncé une modification importante de sa politique d’admission. Dans une charte publiée en ligne, elle déclare que toute personne exerçant ou ayant exercé un mandat politique est désormais exclue de toute participation à l’événement.

Neutralité affirmée : une volonté d’apaisement

Cette décision, bien que prise sans citer directement Denis Masséglia, semble directement liée à la polémique. L’équipe de Zerator met en avant « la neutralité partisane et confessionnelle » comme valeur fondamentale, et revendique le droit de refuser toute participation susceptible de compromettre l'image ou la sécurité de l’événement.

Tableau récapitulatif : Chronologie de la controverse ZEvent 2025

Une décision saluée ou critiquée ?

Cette prise de position radicale fait débat. Pour certains, elle est nécessaire pour préserver l’indépendance de l’événement. Pour d'autres, elle pose la question de la frontière entre engagement citoyen et neutralité événementielle, soulevant le risque d’une exclusion politique excessive dans les milieux associatifs et culturels.

ZEvent : entre engagement caritatif et responsabilité d’image

Depuis sa création par Zerator en 2016, le ZEvent n’a cessé de croître, devenant une référence mondiale dans l’univers du streaming caritatif. Mais sa visibilité croissante implique aussi une gestion d’image de plus en plus complexe. Cette affaire en est l’illustration parfaite.

ZEvent 2025, le tournant de la professionnalisation ?

À travers cette polémique, le ZEvent amorce peut-être un virage vers une structure plus rigoureuse et institutionnalisée, définissant clairement ses lignes rouges. En excluant toute affiliation politique, il affirme sa volonté de demeurer un espace fédérateur, exclusivement dédié à la solidarité et à la culture gaming.